Une pétition a été lancée l’année passée sur le site officiel de la Chambre par un habitant de la province de Luxembourg afin que "l'aliénation parentale" soit reconnue comme un délit et qu'elle puisse être pénalement sanctionnée.
Le syndrome d’aliénation parentale y est présenté comme une réalité scientifique qui serait, selon la personne qui a lancé la pétition, mal connu par la justice belge. Des articles et des reportages sont récemment sortis dans le même sens en mentionnant la pétition.
Du côté des associations féministes, c’est la consternation. "Je ne peux pas imaginer qu’on légifère sur base d’un concept qui n’est pas valide scientifiquement. C’est une catastrophe", réagit Marie Denis, psychologue et chercheuse à l’Observatoire féministe des violences faites aux femmes qui a mené une recherche exploratoire en Belgique sur le syndrome d’aliénation parentale. Voilà des années que des féministes belges, françaises, italiennes ou canadiennes alertent sur ce sujet et critiquent ce concept, selon lequel un enfant serait manipulé·e par l’un des parents (le plus souvent la mère) pour haïr l’autre (le père) dans le cas d’une séparation.