En Italie, l’élection présidentielle débutera le 24 janvier prochain. Ici pas de campagne électorale, les partis politiques soutiennent la personnalité de leur choix et ce sont les grand.es électeur.trices (les député.es, les sénateur.trices et des représentant.es de régions) qui votent.
Depuis le premier président élu en 1948, tous ses successeurs ont été des hommes. Ainsi, ces dernières semaines – et comme à chaque élection – l’hypothèse d’avoir une présidente est évoquée. "De gauche à droite, tous les partis ont dit à un moment donné qu’il serait temps d’avoir une femme présidente mais aucun d’entre eux n’est prêt à en soutenir une. C’est juste un jeu rhétorique", analyse Giorgia Serughetti, chercheuse en philosophie politique à l’Université de Milan-Bicocca.
Si les discussions autour des candidat.es se font plutôt en coulisse, les pronostics et déclarations vont bon train dans la presse. Du côté des hommes, on nomme Mario Draghi, Silvio Berlusconi, Giuliano Amato, Sergio Mattarella... En revanche, chez les femmes, c’est souvent la formule généraliste "une femme" qui prend le dessus sur les quelques pistes féminines évoquées.
Ainsi, fin décembre le site Open titrait : "Le plan de Giuseppe Conte : une femme pour arrêter Berlusconi et Draghi". Quelques jours plus tard, le site de la chaine télévisée La 7 annonçait : "Vote le 24 pour le Quirinal. Les scénarios possibles : Berlusconi, Draghi et une femme". "Cela donne l’impression qu’il n’y a que des hommes en course", analyse Alessia Donà, professeure en Sciences Politiques à l’Université de Trento.