Chez les patientes porteuses de cette mutation, deux groupes d'environ 80 personnes ont été constitués. L'un a continué à recevoir le traitement d'origine, l'autre est passé à un autre médicament, le fulvestrant. Dans le second groupe, la progression du cancer a été interrompue pendant une durée médiane supérieure de plusieurs mois.
Au-delà de la seule mutation bESR1, les auteurs estiment que la stratégie utilisée (usage de la biopsie liquide, puis changement rapide de traitement) pourrait servir de modèle pour développer de nouvelles thérapies.
Cette étude comporte toutefois plusieurs limites. En premier lieu, elle n'évalue pas si ce changement de traitement a, in fine, réellement amélioré la survie des patientes. Par ailleurs, elle ne s'est penchée que sur un certain type de cancers du sein, dans lesquels la tumeur est réceptive aux œstrogènes. C'est ce qui permet le fonctionnement des traitements hormonaux utilisés dans cette étude. Cela n'inclut par exemple pas les cancers dits "triple négatifs", les plus meurtriers car les plus complexes à soigner.