Une cinquantaine de personnes a participé samedi à Vilvorde à une randonnée à vélo et à pied pour y protester contre le projet d’installation d’une nouvelle centrale au gaz.
Bien que la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir, ait refusé un permis pour cette centrale d’une capacité de 850 mégawatts (MW), la société énergétique Engie Electrabel a annoncé qu’elle soumettrait une nouvelle demande. Les groupes d’action écologistes Tegengas et Leefbare Noordrand s’y opposent fermement.
"Cette centrale va émettre jusqu’à 2.400.000 tonnes de CO2 par an, soit dix-sept fois plus que les émissions annuelles de la ville de Vilvorde", déplore Tegengas. "Et ce alors que la ville s’est fixé pour objectif d’être totalement neutre sur le plan climatique d’ici 2050 et d’émettre 40% de CO2 en moins d’ici 2030. La zone où la nouvelle centrale devait être construite est désormais un morceau de nature brute avec des arbres de plus de vingt ans et des espèces protégées. L’ambition de la ville est de développer cette zone pour la nature et les loisirs, mais ce projet est menacé par l’arrivée d’une méga-centrale industrielle."
La centrale émettra également des particules fines et de l’oxyde d’azote, ce qui aura un impact sur la santé des résidents locaux et sur l’environnement bien au-delà des limites de la ville, poursuivent les groupes d’action. "Nous voulons vraiment faire prendre conscience aux gens de la portée de cette pollution", déclare Bart Leeman de Leefbare Noordrand. "Ce n’est pas bon pour l’environnement. Avec cette marche, nous voulons montrer à nos dirigeants qu’à l’heure où Engie Electrabel fait pression sur les autorités municipales en coulisses, cette préoccupation est bien réelle."
Les groupes d’action estiment que la construction d’une nouvelle centrale au gaz fossile est un mauvais choix à l’heure actuelle : "Engie Electrabel devrait s’engager pleinement dans les énergies renouvelables, au lieu des énergies fossiles. Nous ne voulons pas nous retrouver avec une centrale fossile polluante dans notre jardin pour les 25 prochaines années."