Au début des années 1920, un chercheur américain de passage en Europe met la main sur la charte et l’achète. La charte traverse l’Atlantique et, comme l’explique Claude de Moreau de Gerbehaye, chef de département aux Archives du Royaume, "est remise à l’institution du chercheur américain lors de son départ à la retraite. Le document était conservé au Met à New-York (le Metropolitan Museum of Art of New York City). Il avait été numérisé et apparaissait sur le site internet du Met. C’est ainsi qu’un chercheur belge, consultant ce site, a découvert le document puis a contacté les Archives de l’État."
Les Archives de l’État prennent alors contact avec le Met, et il faudra quelques années pour que cette charte revienne sur nos terres. "Les raisons sont multiples, précise Claude de Moreau de Gerbehaye. D’une part, c’était une première : on n’avait jamais récupéré de document provenant des États-Unis. Il y avait donc un certain nombre de choses à régler, notamment d’un point de vue juridique. Deuxièmement, nous coopérions avec le ministère des Affaires Étrangères en matière de transfert de document d’archive publique. C’était également une première. Enfin, la période Covid a compliqué le processus (de restitution de la charte, ndlr)".