"Il est plus que temps qu’elle prenne ses responsabilités", conclut le communiqué de presse de la FEF à l’entame de cette action coup de poing du mouvement estudiantin. Ce sont les bras chargés qu’une centaine d’étudiants sont arrivés de 5 mai dans les bâtiments de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Sacs de couchage, couvertures, nourriture, ces jeunes mécontents comptent bien rester là le temps qu’il faudra pour se faire entendre.
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Une réforme difficile à avaler
"Après des dizaines d’actions étudiantes, l’absence de mesures concrètes de la part de la ministre de l’Enseignement supérieur pour mettre en place des mesures structurelles devient inacceptable", plaide le communiqué de presse de la FEF. "Après plus de deux ans de mobilisation, les étudiants de la Communauté française espéraient que des mesures contre la précarité soient annoncées à l’issue du conclave budgétaire. À la place, la ministre a montré un réel mépris envers les étudiants en sortant une réforme du décret paysage qui touchera surtout les plus précaires d’entre eux." La Fédération souligne aussi la crise Covid, qui a contribué à accentuer cette problématique.
Cette réforme, officialisée le 30 avril par la ministre Glatigny vise à empêcher les étudiants d’accumuler les crédits non validés durant trop longtemps durant leur cursus dans le supérieur. Et ce, afin "d’éviter que des étudiants reportent trop de crédits d’une année à l’autre sans bien mesurer les conséquences de leur choix, et se retrouvent avec un sac à dos de crédits non validés."
80.000 étudiants dans la précarité
"Selon un sondage, ce sont plus de 90% des étudiants qui demandent à Valérie Glatigny de mettre en place un plan de lutte contre la précarité qui aurait pour ambition de réduire réellement le coût des études", plaide encore la Fédération des Étudiants Francophones qui reproche avant tout à la mandataire du MR "son silence assourdissant". "Nous rappelons que l’inaction de notre ministre contribue à maintenir plus de 80.000 étudiants dans la précarité. Deux ans que les étudiants réclament à la ministre de l’enseignement des mesures."
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C’est désormais assis, dans ce lieu de passage clé des institutions wallonnes que ces étudiants, visiblement en colère, comptent revendiquer leur position. "Nous ne pouvons plus accepter cette situation et l’occupation semble être la dernière solution pour enfin réveiller notre ministre de l’Enseignement supérieur."