Pour développer sa production, François Dethier a choisi de s'installer dans un ancien couvent en plein centre historique: "Une zone industrielle n'est pas pour nous un lieu de rencontre, un lieu de partage. Ce qu'on aime, c'est montrer les céréales, montrer les cuves, pouvoir partager tout ça avec les visiteurs".
Au rez-de-chaussée, 120 mètres carrés de cuves: "La capacité de la production est de 1000 litres de bière par jour. Pendant les journées de brassage, une petite webcam sera raccordée entre la salle des cuves et la salle de dégustation. Les gens, quand ils dégusteront leur verre, pourront donc nous voir travailler et voir la bière qui est produite".
Quand il ont lancé leur bière, les deux liégeois espéraient en produire 300 hectolitres par an. Ils atteignent déjà aujourd'hui 1000 hectolitres. Un véritable succès pour les deux jeunes brasseurs: "On est en France, en Italie, aux Pays-Bas, et la demande est forcément croissante. C'est donc très encourageant". Et si l'entreprise grandit encore, est-ce que cette micro-brasserie sera suffisante? "Ça va certainement être difficile de produire tout parce que la croissance est là" répond François Dethier. "Nous, nous avions envie d'une brasserie de taille humaine. S'il y a une sur-demande, on devra sans doute continuer à produire une partie en tout cas des petites bouteilles de Curtius dans une brasserie plus grande".
Avec un chiffre d'affaires de 500 000 euros l'année passée, la bière Curtius table sur une augmentation de 40% de ses ventes en 2014.
Erik Dagonnier