Paris. 1900. La Belle Époque. Période privilégiée d’insouciance et de joie de vivre, riche en innovations scientifiques, pleine d’audace esthétique. C’est l’exposition universelle, l’électricité, l’automobile, Le Chat Noir, Chez Maxim’s, Le Moulin Rouge, Marie Curie, Pablo Picasso. Quand est née l’appellation "Belle Époque" ? Que recouvre-t-elle ? Sinon le besoin que nous avons de penser que c’était mieux avant ?
Rencontre avec l'historien français Dominique Kalifa pour son livre "La véritable histoire de la Belle Époque" (Fayard Histoire).
La "Belle Époque", qui désigne les quinze premières années du XXe siècle, fait partie de notre héritage culturel. Mais sait-on vraiment ce que recouvre cette notion et les différents usages qu'on en a faits ? Ce livre raconte quand et comment l'expression fut forgée - beaucoup plus tard qu'on ne l'a dit - et retrace les multiples visages d'une période perçue, en France et à l'étranger, comme un moment heureux, emblématique d'un certain art de vivre "à la française". Un instant privilégié d'insouciance et de joie de vivre, de froufrous et de flonflons, d'audaces esthétiques et d'innovations scientifiques. Le Moulin-Rouge voisine avec l'Exposition, Toulouse-Lautrec dialogue avec Marie Curie et la belle Otero, Fantômas inaugure l'écriture automatique.
Traquant les représentations de " 1900 " que nous ont données les mémoires et les souvenirs, la littérature et le cinéma, l'art et l'histoire, Dominique Kalifa lève le voile sur un pan méconnu de notre contemporain, expliquant pourquoi nous avons eu besoin, depuis un siècle, d'inventer et de réinventer sans cesse ce moment pensé comme "fondateur".