Energie

Un train japonais qui sent bon le ramen grâce à son carburant écolo

Un train japonais qui sent bon le ramen grâce à son carburant écolo.

© Amaterasu Railway Co

Au pays du Soleil Levant, on a trouvé une solution pour ne plus gaspiller les restes de ramen : les transformer en carburant.

C'est vrai que les Japonais ont le goût de la générosité lorsqu'ils servent un ramen, cette recette typique de bouillon dans lequel sont plongés nouilles, tranches de porc et œufs fermentés et qui se distingue par cette fameuse cinquième saveur décrite par la population nippone, l'umami. Mais même s'il est mal dans la culture japonaise de ne pas finir son assiette, il n'est pas toujours évident d'honorer la maîtresse de maison quand le bol est très grand !

Ce biodiesel est parfumé avec des restes de bouillon

Sur l'île de Kyushu au sud du pays, une ancienne voie ferrée gérée par la compagnie Amaterasu emmène les visiteurs à la découverte des panoramas verdoyants d'un Japon apaisant et préservé. La ligne de chemin de fer est célèbre dans le pays pour son passage sur un pont ferroviaire, le plus haut du Japon. Elle est entièrement consacrée à la contemplation du paysage lors d'un trajet de trente minutes sur cinq kilomètres.

Le train fonctionne grâce à un mélange d'huile de colza et de sésame complété par les restes de bouillon de ramen collectés auprès de plusieurs restaurants. De l'huile résiduelle prélevée sur des plats à base de riz non finis est aussi utilisée. Pas d'énergie fossile, donc.

Depuis 2021, quelque 200 camions utilisent aussi cette "recette" formulée par le transporteur Nishida Shoun.

Cependant, si cette solution est une belle initiative pour la planète, on ne peut malheureusement pas compter dessus pour faire avancer les autres trains japonais plus imposants. Le biodiesel ne se conserve que très peu de temps. De plus, il est nécessaire de changer régulièrement le filtre.

A Venise, c'est de l'huile de friture qui alimente les vaporettos !

Cette démarche n'est pas sans rappeler un autre biocarburant qui fait avancer les vaporettos à Venise. Moins glamour que l'odeur du ramen, c'est en effet de l'huile de friture qui permet aux bateaux de la Sérénissime de remonter le Grand Canal. Les restaurateurs vénitiens mettent de côté le précieux liquide pour aider les vaporettos à réduire de 15% à 40% leurs émissions polluantes.

Cette utilisation n'est pas unique. En France, la compagnie aérienne nationale Air France a déjà fait décoller un avion à l'aide d'un carburant durable composé, entre autres, d'huile de cuisson. Et un petit train touristique (celui de Trojan-les-Bains, en Charente-Maritimes) roule aussi grâce à des huiles alimentaires usagées.

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