Il y en aurait près de 330 en Belgique, dont 150 répertoriées en Wallonie et à Bruxelles par l’Exécutif des musulmans de Belgique.
Mais une partie d'entre elles seulement sont officiellement reconnues par les Gouvernements régionaux, dont c’est une des compétences: 39 sur 86 en Wallonie, 10 sur 68 à Bruxelles.
Cette reconnaissance régionale engendre des droits et impose des devoirs. Au rayon devoirs, ces mosquées doivent par exemple se plier à une série de règles d'organisation administrative et de gestion financière.
Au niveau des droits, ça leur donne notamment accès à des travaux subsidiés. La prise en charge (par le Fédéral) de la rémunération de l'imam est également prévue, après évaluation de ses compétences religieuses par le Conseil des théologiens de l’Exécutif des musulmans.
On imagine l'intérêt pour les mosquées d'obtenir cette reconnaissance publique. Une trentaine de nouvelles demandes seraient d'ailleurs en cours de traitement en Wallonie et à Bruxelles.
Mais on devine aussi ce qui peut freiner certains lieux de culte musulmans de chez nous. On sait en effet qu'il existe des mosquées parfois directement sous influence étrangère ou de courants particuliers de l'islam. Ce qui implique entre autre que l'imam est désigné à l'étranger, sans droit de regard des autorités belges.
On comprend pourquoi reconnaitre les mosquées qui ne le sont pas encore (plus d’une centaine donc en Wallonie et à Bruxelles) est un des nombreux enjeux du débat actuel sur l'affirmation d'un islam de Belgique.