Un sommet de la Francophonie s'ouvre samedi en Tunisie, axé sur la coopération économique en présence d'une trentaine de dirigeants, un "succès" pour le président Kais Saied, plus d'un an après son coup de force.
Si le sommet de deux jours doit officiellement mettre l'accent sur le "numérique comme vecteur de développement", il sera aussi l'occasion pour les dirigeants occidentaux et africains d'échanger sur des sujets brûlants comme l'invasion russe de l'Ukraine sur laquelle un fossé semble les séparer.
De nombreux pays africains déplorent en effet ce qu'ils perçoivent comme un manque de solidarité internationale avec le continent face à ses propres crises, en constatant que l'Europe s'est rapidement mobilisée en revanche pour venir en aide à l'Ukraine.
Ce 18e sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sur l'île de Djerba sera aussi l'occasion de célébrer avec retard les cinquante ans d'une organisation fondée en 1970 et forte de 88 membres qui ne sont pas tous francophones, tels que l'Arménie, l'Egypte, la Moldavie, les Emirats arabes unis ou la Serbie.
Le sommet coïncide avec la phase finale de la COP27 sur le climat en Egypte et fait suite à une réunion du G20 en Indonésie qui a été dominée par la guerre en Ukraine, pays observateur au sein de l'OIF.