Europa League

Un sacre au bout de la nuit… et du suspense : Séville éteint l’AS Rome de José Mourinho et s’offre sa 7e Europa League

Finale 2023 : Séville - AS Rome : le 31 mai 2023 (1-1, tab : 4-1)

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Par Antoine Hick

Invincible équipe de Séville ! Menés et poussés dans leurs retranchements par la Roma en 1e mi-temps, les Andalous sont revenus de très loin pour égaliser et finalement remporter leur 7e Europa League aux tirs au but. Un match interminable, haché par les fautes, les jérémiades et les arrêts de jeu, qui propulse donc Séville sur le toit de l'Europe pour la 5e fois sur les 9 dernières années.

En face, l'AS Rome n'a que ses yeux pour pleurer. José Mourinho y a cru. Pendant de longues minutes. Avant de brutalement retomber sur terre. The Special One n'est plus invincible en finale européenne. N'est-ce pas ça l'information de la soirée ? 


On attendait le bus. Le métro, le tram ou la tractopelle dont seul José Mourinho, armé de ses immuables préceptes défensifs, a le secret. Il n’en a rien été, du moins en 1e mi-temps. Nouveau coup de bluff déroutant d’un homme qui n’est jamais aussi dangereux que quand il peut surprendre.

Surprendre, c’est donc ce qu’il fait en début de match. En positionnant ses hommes très haut. En les forçant à presser, harceler, déséquilibrer un adversaire pas habitué à être bousculé de la sorte.

Alors, ça reste du Mourinho, ça reste… pas forcément spectaculaire. Mais c’est diablement efficace. Deux tirs en première mi-temps. Un premier, signé Leonardo Spinazzola pour chauffer les gants de Bono (12’). Un 2e, beaucoup plus tranchant, sorti des pieds de Paulo Dybala pour mettre la Roma sur du velours à la demi-heure (34’). Mourinho peut jubiler… ou pas. Ronchon, le Portugais…

En face, Séville est incapable de se sublimer. 45 minutes difficiles, passées dans les mailles d’une toile d’araignée défensive tissée par Mourinho. Et puis cet obus surpuissant de Rakitic sur le poteau. Juste avant la mi-temps. Pour sortir le géant de sa torpeur. Et rappeler à Mourinho que l’adversaire, aussi, est un Special One...

 

Les Andalous mettent la sauce

Moment de latence après la pause. Séville qui revient bien, la Roma qui recule. Normal, direz-vous, c’est l’équipe de Mourinho. Sauf que là, le mérite en revient aux Andalous. Centre vicieux de l’éternel Jesus Navas. Mancini se loupe et trompe son propre gardien. 1-1, tout est relancé.

La suite ? Un scénario digne d’une finale. Un arbitre sous pression, la moindre décision qui devient houleuse. Un pénalty accordé à Séville par le quatuor arbitral puis invalidé par le VAR. Un autre, que réclament à tue-tête les Romains mais qu’ils n’obtiennent pas. Les minutes filent. Le marquoir n’évolue pas. Prolongations.

30 minutes qui ne servent à rien. Ou juste à faire monter la pression, à faire mousser la cocotte- minute Mourinho intenable sur son banc et à faire trembler les supporters. Le match est interminable, les arrêts de jeu (au sens propre) incroyablement nombreux. Tension maximale, gains de temps marginaux, spectacle gangréné. Une dernière tête de Chris Smalling, au bout de la nuit, qui vient s’écraser sur la transversale.

La Roma a laissé passer sa chance. Encore une fois. La séance de tirs au but, une histoire d’expérience. Les Romains se font avoir comme des Bleus. Mancini et Ibanez se loupent. Comme à la Coupe du monde, Montiel est, lui, le héros de la soirée. Après l’Argentine, c’est Séville qu’il envoie au paradis. Au bout de la nuit...

Un sacre au bout de la nuit… et du suspense : Séville éteint l’AS Rome de José Mourinho et s’offre sa 7e Europa League
Un sacre au bout de la nuit… et du suspense : Séville éteint l’AS Rome de José Mourinho et s’offre sa 7e Europa League © AFP or licensors
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