Des femmes moins souvent citées dans les articles, des rédactrices plutôt chargées de la culture que du sport : la presse écrite en France contribue aux stéréotypes sexistes, dénonce jeudi le Haut conseil à l’égalité femmes-hommes, qui appelle à des quotas, ou encore à un système de "bonus-malus" dans les aides publiques aux journaux.
Ce biais "est visible au sein même des rédactions et dans la manière dont sont rédigés les articles publiés", affirme cette instance consultative indépendante dans son troisième "état des lieux du sexisme en France".
Les auteurs du rapport se sont d’abord penchés sur la proportion de femmes parmi les journalistes de six quotidiens, deux hebdomadaires généralistes et trois magazines féminins, mais aussi sur leur poids au sein des différentes rubriques et dans les postes de direction. Ont ainsi été examinées les rédactions du Monde, du Figaro, du Parisien, de Ouest France, Sud Ouest, 20 minutes, du Point, de l’Obs, Elle, Marie Claire et Femme actuelle.