Ahmadreza Djalali, 45 ans, professeur de médecine de catastrophe à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) vient d'être condamné à mort en Iran pour espionnage. Il devrait être exécuté dans les deux semaines. Le ressortissant iranien a été arrêté en avril 2016 alors qu'il rendait visite à sa famille dans le pays.
Sur le site de la VUB, la rectrice de l'université, Caroline Pauwels, a déclaré: "Un scientifique qui accomplit un travail humanitaire important condamné sans procès public à la peine de mort. C'est une violation scandaleuse des droits humains universels contre laquelle nous devons réagir de manière décisive". La VUB a précisé par ailleurs que le Dr Djalali n'avait pas eu droit à un avocat.
Il ne s'intéresse pas à la politique
Selon Ives Hubloue, chef du groupe de recherche de la VUB sur la médecine d'urgence et de catastrophe, "Il ne s'intéressait pas à la politique. Nous ne croyons pas qu'il fasse quoi que ce soit contre le gouvernement iranien."
Toujours d'après ses collègues, l'arrestation du Dr Djalali serait liée à ses contacts internationaux à l'université, dont certains sont des pays hostiles à l'Iran, comme Israël. Mais ces contacts étaient uniquement scientifiques.
Une pétition a été lancée demandant la clémence pour Dr Djalali. Plus de 40 000 personnes l'ont déjà signée. En détention, le Dr Djalali a déjà mené trois grèves de la faim et a été contraint de signer une confession.