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Un potager sur la terrasse ou le balcon : les infos pour bien débuter

Dans ce potager composé de bacs et jardinières, les différents légumes sont en plein développement.

© Getty Images

Par Luc Noël via

Il est parfaitement possible de récolter une large diversité de légumes sans disposer d’une parcelle de pleine terre. Nombre de variétés peuvent être cultivées avec succès dans des bacs, pots et jardinières. Mais des informations sont importantes pour un bon départ.

En milieu urbain, les potagers sont de plus en plus nombreux. Le désir de citadins de mettre les mains dans la terre pour assurer une part de leur alimentation rejoint en Région de Bruxelles-Capitale la politique de développement d’une agriculture urbaine créatrice d’emplois et source de nourriture locale. Dans les cours, sur les toits des immeubles et les balcons, des potagers hors sol fournissent laitues, tomates, courgettes et tant d’autres saveurs. Les points à ne pas négliger pour de bons résultats : la hauteur et la qualité du substrat.

Sur une terrasse ou un balcon, une mini-serre adossée permet le semis et le développement de légumes à repiquer dans les bacs. Ensuite, la serre peut abriter les plants de tomates de la pluie.
Sur une terrasse ou un balcon, une mini-serre adossée permet le semis et le développement de légumes à repiquer dans les bacs. Ensuite, la serre peut abriter les plants de tomates de la pluie. © Getty Images

De bons volumes de culture pour mieux conserver l’humidité

Une laitue peut se développer dans un simple pot de 12 cm de diamètre. Mais par temps chaud, la plante est sans cesse assoiffée. Une cause importante de déception est le volume trop faible des contenants. Des potagers surélevés vendus en kit ou bricolés à partir de bois de récupération n’ont qu’une hauteur de 15 cm pour le substrat. Dans des jardinières, dans de grands pots ou dans des caisses et bidons de récupération, le volume est également limité. Plus vite un substrat sèche sous le soleil ardent et le vent, plus les plantes souffrent de stress hydrique et plus l’arrosage nécessite de l’attention. Plutôt que de multiplier les petits contenants, l’idéal est de créer un volume important qui, par effet de masse, conserve efficacement l’humidité.

Ce bac bricolé avec des planches offre une bonne hauteur. Les racines des légumes ont la possibilité de se développer en profondeur dans le substrat qui sèche moins rapidement.
Ce bac bricolé avec des planches offre une bonne hauteur. Les racines des légumes ont la possibilité de se développer en profondeur dans le substrat qui sèche moins rapidement. © Getty Images

Attention aux soucoupes

Sur ce support en gradins, les jardinières à légumes sont facilement accessibles. Mais l'emploi de soucoupes sous les bacs nécessite une attention particulière afin que le substrat ne reste pas gorgé d'eau, provoquant la pourriture de racines.

Particulièrement utiles en période de canicule pour offrir aux potées et jardinières une réserve supplémentaire d’eau absorbée par les racines dans les heures qui suivent, les soucoupes placées sous les pots et jardinières s’avèrent dangereuses pendant les jours froids et pluvieux. Les plantes aux besoins réduits ne peuvent prélever l’eau conservée de manière trop importante dans le substrat. Des pourritures de racines risquent d’être constatées. L’idéal est donc d’enlever les soucoupes lorsque la pluie s’éternise, afin de permettre l'évacuation de l'eau excédentaire.

Un substrat permanent bien nourricier

Pour remplir les volumes de culture, le recours au terreau est la solution la plus pratique. Les sacs peuvent être aisément transportés. Si l’on choisit une formulation pour jardinières de pélargoniums, parmi les plus onéreuses, on bénéficie d’un mélange fin, à bonne rétention d’eau par l’emploi de tourbe ou de fibre de coco voire aussi d’argile, avec également la possibilité de présence d’un engrais organique.

Mais les terreaux contribuent à la destruction des tourbières, ces milieux naturels de grand intérêt biologique. Avec le transport de tous les ingrédients qui les composent, avec le processus de fabrication, l’emballage plastique, la livraison pour la vente en jardinerie, le bilan carbone est lourd. Après une année de culture, le terreau qui s’est dégradé devrait idéalement être remplacé.

Le mieux est donc de remplir les contenants d’une bonne terre potagère. Si elle ne peut être prélevée dans un potager, un tel substrat est disponible auprès de fournisseurs pour les entreprises de parcs et jardins. En vrac dans une remorque ou en big bag, on peut obtenir un mélange de terres offrant une texture fertile, facile à travailler, avec un bon taux d’humus. Cette terre entretenue par l’apport régulier de compost assure une présence définitive.

Sur les toits et les balcons, attention au poids. Les architectes n’avaient pas imaginé qu’on cultiverait un jour sur ces surfaces. Un mètre cube de terre pèse entre 1.800 et 2.000 kg. Il faut s’informer de la masse maximale admise par mètre carré.
Sur les toits et les balcons, attention au poids. Les architectes n’avaient pas imaginé qu’on cultiverait un jour sur ces surfaces. Un mètre cube de terre pèse entre 1.800 et 2.000 kg. Il faut s’informer de la masse maximale admise par mètre carré. © Getty Images

La valse des légumes

Dans un grand bac, quantité de plantes peuvent se développer ensemble. En les disposant selon leurs volumes, leurs durées de croissance, leurs affinités, il est possible d’occuper la surface de manière permanente tandis que les récoltes se succèdent. Dans notre vidéo, Françoise Vandonink et José Veys des Jardins de Pomone plantent un carré potager.

City-jardinage- le carré potager

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