Un Œil sur demain : en Chine, l’intelligence artificielle commence à supplanter les employés du secteur tertiaire

GE Yan, responsable technique de l’entreprise, nous le confirme : "On l’a imaginée pour que les employés la trouvent sympathique et qu’en même temps, elle montre le sérieux d’une dirigeante."

Tang Yu est une intelligence artificielle disponible 24 heures sur 24. Elle gère 6000 salariés et elle sait tout sur eux : leurs horaires, leurs projets et leurs performances.

Réponse de l’intéressée : "Bonjour camarade, d’après le règlement, au vu de tes données, de tes résultats et de tes évaluations de compétences, tu mérites une augmentation."

Sima Huapeng est le PDG (pas encore virtuel celui-ci) de Nanjing Silicon Intelligence : "Regardez cette fille sur l’écran. C’est un personnage virtuel généré par l’IA. Elle est en ligne, en direct pour vendre des produits."

Des centaines de milliers d’influenceurs infatigables ont en effet déjà été créés ici.

"La mission de notre entreprise, c’est de créer des vies virtuelles. C’est comme un laboratoire qui produit de nouveaux êtres", précise-t-il.

"Avec cette IA, explique-t-elle, je pourrai utiliser mon image pour produire du contenu à tout moment et n’importe où. Ça me permettra de réaliser plus de vidéos et d’avoir encore plus d’échanges avec mes clients et mes partenaires."

"Avec l’IA, ça prend cinq minutes de faire un dessin comme ça. Pour avoir un rendu aussi précis, il me faudrait 2 à 3 semaines minimum", explique-t-il.

Malgré ses dix ans d’expérience, il ne trouve plus de travail.

"Autour de moi, j’ai entendu parler de beaucoup de licenciements à cause de l’IA, constate aussi Da Quan. Presque tout le monde cherche un emploi. C’est très difficile."