Un nouveau GIEC pour anticiper les pandémies créées par une contamination de l'animal vers l'humain

La chauve-souris, avec son système immunitaire unique et très puissant, est porteuse saine de nombreux pathogènes.

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Par Belga

La pandémie liée au coronavirus a montré le lien entre santés humaine, animale et environnementale. Porté par la France et l'Allemagne, un nouveau panel d'experts mondial, un "GIEC de la santé", a été dévoilé jeudi pour anticiper les prochaines épidémies zoonotiques.

"La santé humaine n'est pas isolée et nos efforts pour la protéger ne peuvent l'être", a affirmé à la presse le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. Des menaces communes demandent des collaborations entre les différentes composantes, a-t-il également dit.

Si l'OMS considère que toutes les options sur l'origine du coronavirus en Chine restent sur la table, la mission internationale d'investigation dans ce pays avait estimé que celle d'une fuite en laboratoire était "hautement improbable". De quoi insister sur les dangers de la propagation de virus de l'animal à l'être humain.

Liens entre humains, animaux et écosystèmes

La France et l'Allemagne avaient annoncé en novembre dernier le lancement d'un panel d'experts sur l'approche "Une santé" pour faire le lien entre êtres humains, animaux et écosystèmes. Ce groupe d'experts, qui va établir de premières recommandations avant la fin de l'année, s'est réuni lundi et mardi pour la première fois.

Il devra faire comprendre aux décideurs comment les maladies zoonotiques et les changements des écosystèmes peuvent affecter la santé humaine. 

Le nouveau groupe dévoilé jeudi, doté au total de plusieurs dizaines de scientifiques, doit se pencher sur les données scientifiques des infections, les obstacles à l'application de l'approche "Une santé", sur la surveillance ou encore sur la prévention, a précisé l'un des coprésidents. "Le moment est venu pour des solutions pratiques pour des actions pratiques", a renchéri l'une des coprésidentes.

Le groupe va aussi évaluer des questions qui vont de l'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes aux infrastructures en passant par la production alimentaire. Une nouvelle réunion est prévue avant l'été. L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), ONU Environnement et l'OMS sont associées de leur côté à ce mécanisme. Elles participeront au secrétariat du groupe.

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