Pollution

Un nouveau cas de "plasticroûte" découvert sur une île brésilienne préservée

Un nouveau cas de "plasticroûte" découvert sur une île brésilienne préservée

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

En 2016, des biologistes portugais ont découvert une nouvelle forme de pollution qu’ils ont appelée "plasticroûte". Ce drôle de terme fait référence aux fragments de plastique qui s’incrustent sur les roches des littoraux dans certaines parties du monde, comme Madère ou Hawaï. Un nouveau cas vient d’être identifié sur l’île de Trindade, au Brésil.

C’est une découverte dont les géologues se seraient probablement bien passés. Au cours d’une expédition sur l’île de Trindade (sud-est du Brésil) réalisée par des chercheurs de l’université fédérale du Paranà au Brésil, des fragments de plastique ont été identifiés dans les roches. Une découverte d’autant plus surprenante que cette île située à des milliers de kilomètres de Rio de Janeiro et au beau milieu de l’Atlantique Nord est une zone préservée qui sert de refuge aux tortues vertes. Seuls les membres de la marine brésilienne qui s’occupent de protéger ce lieu ont le droit d’y résider.

Comme à Madère et Hawaï, le plastique s’est incrusté dans la roche

Un nouveau cas de "plasticroûte" découvert sur une île brésilienne préservée.
Un nouveau cas de "plasticroûte" découvert sur une île brésilienne préservée. © Florian Roden/EyeEm

D’après les recherches dirigées par cette équipe de scientifiques, le plastique fondu identifié dans les roches proviendrait de filets de pêche échoués sur les plages de l’île. Pour aboutir à ces observations, l’équipe de Fernanda Avelar Santos a procédé à des tests chimiques, ce qui leur a permis de constater la présence d’un mélange de granules sédimentaires et d’autres débris maintenus ensemble par du plastique. Il s’agit donc bien d’un cas de plasticroûte. Si ce mot possède une consonance amusante, sa signification l’est beaucoup moins.

Le mot "plasticroûte" est apparu pour la première fois en 2016, lorsque des biologistes portugais du Centre des sciences environnementales et marines (MARE) de Lisbonne, ont réalisé une expédition sur l’île de Madère, située au sud-ouest du Portugal dans l’Océan Atlantique.

Sur place, les chercheurs ont remarqué la présence de fragments bleus incrustés dans les roches du littoral et ont effectué des prélèvements pour les étudier de plus près. Les scientifiques sont retournés à plusieurs reprises sur l’île de Madère entre 2017 et 2019.

Ils ont constaté que cette nouvelle forme de pollution était exponentielle.

En juin 2019, l’équipe de chercheurs publie une étude détaillant de près les menaces représentées par ces croûtes de plastique. Selon les travaux, des couches de plasticroûte recouvriraient 9,46% de la surface rocheuse de l’île de Madère.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous