Depuis trois ans, Michael Verhaeren conçoit des vélos en bambou. Adepte de la mobilité douce et de l’écologie, il tente de concevoir un vélo opérationnel et propre pour l’environnement. Il ne veut pas ouvrir une usine mais partager son savoir. Son rêve est de créer des groupes de travail où chacun pourrait concevoir son propre vélo.
Niki Davis est l’heureuse propriétaire d’un des prototypes de Michael. Nous l’avons rencontrée sur le chemin de son école, au bord de la Meuse. Niki habite Jambes, elle est professeur dans le centre de Namur. Tous les jours, elle parcourt trois kilomètres aller-retour pour se rendre au travail. Adepte de la bicyclette, elle n’utilise que son vélo pour se rendre au travail. Il y a trois mois, elle a acquis un vélo un peu spécial. "Je connais Mike de Bamboumeuse. Nous suivions des cours de sérigraphie ensemble. A ce moment-là , il essayait son premier prototype en bambou. J’ai pu voir sa fiabilité. Quand j’ai appris qu’il le vendait, j’ai sauté sur l’occasion. Il me l’a fait à un très bon prix...".
L’ensemble du cadre et le guidon sont en bambou. Le vélo a été conçu avec les bases d’un torpédo, un rétropédalage et deux vitesses. Niki en est vraiment ravie. “Il est léger, il a deux vitesses. Il me convient pour rouler à plat. Il ressemble très fort à mon ancienne bicyclette". Le vélo attire la curiosité dans les rues de Namur. "Je suis d’un naturel plutôt timide. Ce n’est pas un désavantage mais c’est déroutant de se faire arrêter et complimenter sur le vélo”.
Une optique écologique et de développement durable
Michael Verhaeren, le concepteur de vélo est un amoureux du cyclisme et du bambou. Il travaille à ses prototypes depuis trois ans. "C’est évidemment dans une optique écologique et une optique de développement durable que j’ai conçu mes vélos. Le bambou est un matériau idéal pour contrer l’effet de serre et le changement climatique. Il fixe le CO2". Michael fabrique tout lui-même dans son salon. Il utilise uniquement du bambou, de la colle et des vis. Il y a plusieurs méthodes pour réaliser des vélos en bambou, sa méthode consiste à utiliser des techniques simples de menuiserie. Il essaie d’utiliser le moins de produits chimiques possible.
Pour le moment, il achète son bambou en Flandre mais à l’avenir, il ne se procurera qu’en Wallonie. "J’ai un voisin qui a un massif de bambous. Ils atteignent jusqu’à huit mètres de hauteur. J’aimerais réaliser un vélo en Wallonie avec du bambou wallon ". En trois ans, il est arrivé à un cadre de vélo fonctionnel et fiable. "J’espère dans les mois à venir pouvoir proposer ce type de vélo à des centres culturels, des écoles ou des cours du soir".
Un tel vélo tout équipé revient entre 300 et 400 euros. Michael veut être le plus démocratique possible ...