Jean-Jacques Quisquater était mardi l'un des invités de la rentrée académique de l'e-Campus, où la cybercriminalité a été évoquée. Le cryptographe a milité pour la création d'une structure unique de protection informatique en Belgique, à l'instar de ce que le gouvernement français a fait en créant l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).
"Le Computer Emergency Response Team (CERT), notre structure la plus importante, a été fermée du 21 décembre 2012 au 3 janvier 2013. Durant cette période, la Belgique était ouverte aux pirates", dit-il en précisant que la Belgique "était infectée comme ce n'est pas possible alors qu'elle spamme très peu et attaque très peu".
Mais Jean-Jacques Quisquater et Didier Korthoudt, directeur général du service informatique de l'Université de Liège, sont d'accord sur un point : le maillon faible est l'utilisateur et la cyber protection commence par son éducation.
Dès la prochaine rentrée, les étudiants - ils sont 220 inscrits cette année -, pourront donc suivre cette filière porteuse d'emploi. "Il y a beaucoup de chance qu'ils soient demandés pour des emplois plutôt que demandeurs d'emploi", estime Marc Vanryckeghem, dont la start up "i-DENTITY" est une success story wallonne. "Il y a beaucoup de talent en Belgique et nos universités sont capables de fournir beaucoup de compétences", a conclu M. Vanryckeghem.
Belga