La pendaison de M. Nagaenthran était initialement prévue en novembre, mais avait été reportée après un appel au motif que l’exécution d’une personne souffrant d’un handicap mental est contraire au droit international. Il avait été arrêté à l’âge de 21 ans alors qu’il tentait d’entrer à Singapour avec un paquet d’héroïne pesant quelque 43 grammes, soit l’équivalent d’environ trois cuillères à soupe.
Ses soutiens affirmaient qu’il avait un QI de 69, un niveau reconnu comme un handicap, et qu’il avait commis ce crime sous la contrainte. Mais les autorités ont défendu sa condamnation, affirmant que les décisions de justice ont montré qu’il savait ce qu’il faisait au moment de l’infraction. Sa mère a lancé un recours désespéré de dernière minute mardi, mais il a été rapidement rejeté par un juge.
Dans une interview accordée à l’AFP mardi, Richard Branson avait exhorté la présidente de Singapour, Halimah Yacob, à accorder la clémence à Nagaenthran, qualifiant la peine de mort d'"inhumaine".
Après une interruption de plus de deux ans, Singapour a repris les exécutions le mois dernier, avec la pendaison d’un autre condamné pour trafic de drogue. Les militants craignent désormais que les autorités ne se lancent dans une vague de pendaisons, plusieurs autres condamnés à mort ayant récemment vu leur appel rejeté.