Hainaut

Le jardin mémorial en mémoire des victimes de Marc Dutroux inauguré ce mardi

Inauguration du Jardin Mémoriel à Marcinelle

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Par Martin Caulier, LIsa Beken, Florence Dussart

C’est un lieu tristement célèbre à Marcinelle. L’ancienne maison de Marc Dutroux, surnommée longtemps "la maison de l’horreur" a été détruite. C’est là notamment que Julie et Mélissa ont été séquestrées. Désormais, à sa place se tient un jardin mémorial. Il a été inauguré ce mardi matin en présence des familles des victimes.

Jean-Denis Lejeune
Jean-Denis Lejeune © Martin Caulier

Des arbres, des plantes et une gigantesque fresque représentant une petite fille tenant un cerf-volant à la main. "Entre terre et ciel", c’est son nom. Il a été pensé par les parents des victimes de Dutroux et réalisé par le Bouwmeester (maître architecte) de la ville de Charleroi Georgios Maïllis.

"Avec les parents, nous avons décidé que ce lieu devait être baigné de lumière. Il devait être blanc. Selon eux, c’est la couleur qui représentait le mieux cet évènement tragique", explique Georgios Maïllis. Dans le jardin, des arbres et des plantes à fleur blanche. Le tout entouré de murs en briques blanches. Et puis, en transparence, cette image tristement célèbre d’une petite fille tenant un cerf-volant à la main, le regard tourné vers le ciel. C’est cette fresque qui jusqu’à il y a peu recouvrait la façade de la maison de Marc Dutroux.

© Martin Caulier

Un mémorial qui se veut lumineux dans un quartier sombre par son histoire mais aussi à cause des façades en brique des alentours. Pour Georgios Maïllis, ce mémorial s’inscrit dans la dynamique positive que la ville de Charleroi essaye d’insuffler. "Il y a une volonté de conserver la mémoire des évènements mais de manière positive. C’est ça tout l’enjeu de ce mémorial. Je pense qu’à travers la mémoire, on arrive aussi à se projeter dans le futur".

Conserver les caves

Allier la mémoire tout en se tournant vers l’avenir. Deux ambitions pas simples à conjuguer. Ce mémorial sera aussi surélevé à 1,5 mètre du sol. C’était une nécessité car les parents des victimes ont exprimé le souhait de conserver les caves dans lesquelles notamment Julie et Mélissa ont été séquestrées. Une manière de protéger aussi les lieux au cas où le dossier judiciaire devait être rouvert. "Il y a une demande qui vient des parents, on doit la respecter", explique Georgios Maïllis. "Il s’est passé quelque chose d’assez incroyable pendant l’élaboration du projet. C’est qu’en élevant le jardin, il accédait justement au statut de mémorial".

Un jardin memorial en mémoire des victimes de Dutroux (M. Caulier - 18/09/23)

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous