Un feuillage persistant, sans risque de maladies ou ravageurs, des couleurs offertes par les panachures et les baies, un houx assure une belle présence au jardin durant toute l’année.
La chenille de la Pyrale, ce papillon nocturne venu d’Asie, a détruit dans les jardins des milliers de beaux buis taillés qui formaient des topiaires ou des haies. Pour remplacer ces volumes conservant avec leur feuillage persistant une structure au jardin durant l’hiver, des jardiniers ont planté des houx. Un bon choix !
De multiples cultivars
Dans la nature, le houx (Ilex aquifolium) qui fait partie de notre flore a des feuilles vertes, charnues, puissamment dentées. Les pieds femelles portent des baies rouges dès l’automne. Si populaire pour la décoration des fêtes de fin d’année, ce houx a été cultivé, sélectionné, hybridé au fil des siècles. Les formes horticoles sont maintenant très nombreuses. On a varié les couleurs des feuillages avec des panachures blanches ou jaunes. On a aussi diversifié les formes des feuilles. Certaines sont peu agressives, avec des dentelures peu visibles. A l’opposé, d’autres semblent être des oursins végétaux, comme l’obtention baptisée 'Ferox'.
Chez les houx, les sexes sont séparés. Les arbres qui forment des baies sont donc des femelles, des pieds mâles devant se trouver à proximité pour assurer la pollinisation. © Getty Images
Quelques valeurs sûres chez les pépiniéristes
- Ilex aquifolium ‘J.C. van Tol’
Feuilles arrondies non piquantes, belles baies rouges, autofertile, baies plus abondantes si plusieurs sujets sont présents. Croissance rapide.
- Ilex aquifolium ‘Myrtifolia’
Port dense, feuilles étroites et allongées d’un beau vert foncé étincelant. Pas de baies (variété mâle).
- Ilex x altaclerensis ‘Golden King’
Houx très décoratif avec de larges feuilles généreusement bordées de jaune, épines peu présentes, baies rouges.
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Alors que la nature semble morte, le houx est vert en hiver et porteur de fruits qui sont des promesses du renouveau. Voilà pourquoi cet arbre est associé depuis l’antiquité aux fêtes du solstice d’hiver auxquelles la Noël a succédé. © Getty Images
Les conseils de culture
- Terre acide, neutre et même un peu calcaire : pas de soucis, mais choisir un emplacement au sol bien drainé.
- Pour une bonne reprise face aux sécheresses du printemps et de l’été : préférer un jeune sujet, du compost dans le trou de plantation, un paillage au pied de la plante et arroser si nécessaire durant la première année.
- Le houx supporte bien l’ombre, mais les formes panachées sont plus belles en plein soleil.
- Si le houx finit par se montrer trop large, la plante supporte si bien la taille qu’on peut façonner des haies et des topiaires : cônes, boules, spirales…
Des houx portent des baies jaunes comme Ilex aquifolium ‘Amber’ © Luc Noël -RTBF
Le plus beau jardin de houx, c’est en Belgique !
Dans le Limbourg, en bordure du musée en plein air de la vie rurale, l’arboretum de Bokrijk est un havre de paix. Sur 18 ha, les chemins sinueux, les pièces d’eau et les massifs d’arbres et d’arbustes forment une multitude d’ambiances au fil de la promenade parmi les houx.
Les houx de l'arboretum de Bokrijk
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Les houx sont la grande spécialité de l’arboretum et sa collection s’enrichit toujours.
Des dizaines d’espèces et cultivars sont présentées, bosquet après bosquet, avec des houx qu’on ne verra nulle part ailleurs, car Bokrijk fait partie des sites de référence de par le monde. Comme la grande majorité des plantes portent une étiquette, on peut noter des idées de plantations.
Encore trop peu connu, l’Arboretum de Bokrijk a été créé au départ d’une parcelle vide, ce qui a permis de tracer un ensemble de sentiers offrant quantité de décors différents au fil du parcours. © Luc Noël – RTBF
Un espace aux multiples atouts
Une visite à Bobrijk en appelle toujours une autre. Quand on voit le nombre de rhododendrons ou les clôtures couvertes de glycines, on a envie de revenir en mai. Ou durant l’automne pour admirer les beaux coloris des feuillages parmi les collections de bambous. Il ne faut surtout pas s’en priver. L’arboretum de Bokrijk, encore trop peu connu, est ouvert chaque jour de l’année. L’accès, de 9 à 18 heures, est libre et gratuit.
Du 1er avril au 2 novembre, parking à l’entrée du domaine : 5 €/jour.
Bokrijklaan 1
3600 Genk
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