Charène Hamroun est diplômée de l’Académie des Beaux-arts. Mais une fois son diplôme en poche, elle est contrainte d’enchaîner les petits boulots. Il y a deux ans, à 35 ans, cette mère de deux enfants décide de plonger dans un univers tout autre, celui du codage. C’est une révélation. Au terme de sa formation, elle décroche immédiatement un emploi. Charène est aujourd’hui une développeuse web complètement passionnée.
"Ça a vraiment changé ma vie. J’ai une sécurité. Pour tout vous dire, je n’ai pas cherché de travail. Avant, j’ai postulé dans plein d’endroits mais mon CV est passé complètement inaperçu. Avec ce diplôme en codage, tout a changé car c’est un secteur porteur et très demandé. C’est par le bouche-à-oreille que mon employeur m’a recrutée, je n’ai même pas dû postuler pour pouvoir être engagée."
Les femmes et l’informatique, ces mots sont rarement associés. "A Bruxelles, on a 8% de jeunes femmes en sciences informatiques. C’est catastrophique !", estime Loubna Azghoud, coordinatrice de 1819-Women in Tech. brussels, la plateforme bruxelloise dédiée à l’entrepreneuriat. En Wallonie, ce chiffre tombe même à moins de 7%.
"Quand j’étais à l’école, on ne nous parlait pas d’informatique ou de codage", se souvient Charène. "On nous parlait plutôt de boulots bateaux pour les femmes. On nous disait que les mathématiques, c’était pour les garçons. Maintenant, je pense que les mentalités changent."