Un détenu sur 5 reçoit des antidépresseurs, 14 fois plus que le Belge moyen

Une cellule de la prison de Tiburg

© DIRK WAEM (belga)

Par Mireille Smekens

Cela n'étonne cependant pas Delphine Paci, directrice de la section belge de l'Observatoire international des prisons: "Le gros souci dans les prisons belges, c'est l'absence totale de soins et donc pour pallier au fait qu'il n'y a pas du tout de soins psychiatriques de qualité, on abrutit les détenus de doses massives de neuroleptiques en tous genres."

Par rapport à ses voisins, la Belgique ne brille pas par sa politique des soins en prison et le mot "soins", serait un peu un intrus? "C'est de la prescription de médicaments en masse parce qu'on n'a pas le temps, justement, de soigner les personnes. Il faut savoir qu'en prison, il y a neuf à dix fois plus de suicides que dans la population ordinaire, donc on a affaire à une population qui est tout à fait fragilisée mais au lieu de les soigner vraiment, on leur prescrit des neuroleptiques parce que c'est une réponse de facilité."

Une première solution serait d'abord de transférer la politique de Santé des prisons du Service Justice au Service Santé publique, ce qui permettrait déjà d'ébaucher une véritable politique de soins en prison.

Michel Lagase

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