Ils sont encore conduits par un chauffeur, mais celui-ci ne doit plus accélérer, ni freiner. Ce mardi matin, trois camions ont emprunté la E19 entre Bruxelles et Anvers. Deux autres sont partis de l'Atomium et sont attendus à Rotterdam.
Grâce à la nouvelle technologie, baptisée "vehicle to vehicle", leur système de roulage est partiellement automatisé : le second camion suit la premier à la trace (moins d'une seconde de temps de freinage entre les deux, soit 22 mètres) et accélère, puis freine en même temps. Il s'agit du premier essai en Belgique pour la marque Iveco, mais aussi pour Volvo Trucks.
"Nous avons la volonté de montrer que la Belgique est prête à accueillir ce type de technologies", a commenté Jacqueline Galant (MR), ministre fédérale de la Mobilité. "Plus de 90% des accidents de la route sont la conséquence d’erreurs humaines. Nous pourrons fortement diminuer la congestion routière en régulant mieux le trafic", a ajouté la secrétaire d’État Bianca Debaets. En effet, le temps de réaction du programme, en cas de freinage brusque, est quasi nul. La consommation de carburant se voit diminuée d'environ 25%, car la résistance à l'air diminue entre les véhicules, qui sont plus proches l'un de l'autre. Les camions peuvent rouler en peloton à des vitesses atteignant 80 km/h. Le risque de bouchons sur autoroutes est amoindri "de par l'absence de 'l'effet accordéon'", précise Peter Himpe, vice-président de Volvo Group Trucks Belux.