Parce que les contrôles sont fastidieux et coûteux, le problème reste encore aujourd'hui largement sous-estimé. Pourtant, si on en croit les contrôles actuels, réalisés suite à des soupçons des policiers, 10% des personnes testées roulent sous l'influence de stupéfiant, contre 3% pour l'alcool.
Un simple test plutôt qu'une prise de sang médicalisée
Jusqu'à présent, pour détecter la présence de drogue, il fallait faire un test salivaire, suivi, s'il était positif, par une prise de sang nécessitant la présence d'un médecin. Demain, les nouvelles mesures devraient permettre de se contenter des tests salivaires. Ce qui permettra de multiplier les contrôles.
Le secrétaire d’Etat à la mobilité, Melchior Wathelet voit ces tests d’un bon œil: "Demain cette procédure sera totalement simplifiée, il suffira de prendre de la salive de la personne et une simple analyse en laboratoire suffira". "Il ne sera plus nécessaire de réaliser des prises de sang ni de médecin sur place et donc nous aurons un contrôle bien plus simple de la prise de drogue sur nos routes".
La conduite sous influence de la drogue va s’intensifier
Aujourd'hui la police réalise quinze fois moins de contrôle anti-drogue que de contrôles d'alcool au volant. Or, lors des accidents, de nombreux automobilistes impliqués roulent sous l'influence de drogues douces ou dures.
Les nouvelles mesures de simplification des contrôles anti-drogue seront examinées demain en conseil des ministres et pourraient entrer en vigueur dès l'été prochain. La conduite sous influence de drogue devrait alors être beaucoup plus ciblée grâce à la multiplication des contrôles.
De nouvelles mesures qui auront un coût qui sera payé par la hausse des amendes touchant les automobilistes conduisant en état d'ébriété ou après avoir consommé des drogues.
Dominique Dussein et Aurélie Fogli avec Grégoire Ryckmans