Le coordinateur, l'assistante sociale et l'un des deux éducateurs ont remis leur démission. Un second éducateur est en congé maladie. Dans sa lettre de démission, envoyée au mois de mai, l'assistante sociale motive ainsi sa décision : " je ne me sens pas entendue, et encore moins respectée dans mon travail, par vous, le CPAS de Schaerbeek, mon employeur."
Parmi les griefs avancés, l'assistante sociale se plaint du refus du Cpas d'accepter un demi-jour de fermeture hebdomadaire supplémentaire pour permettre à l'équipe de prendre le temps de la réflexion, de se former, etc.
Il est aussi question du non-engagement d'un psychologue pour effectuer des supervisions alors qu'un candidat compétent s'était présenté. Enfin, l'AS pointe aussi les conditions matérielles de travail : "De manière plus terre à terre, nous n'avons toujours pas d'imprimante, alors que nous sommes ouverts depuis 6 mois. Nous avons également passé 3 semaines avec une seule toilette fonctionnelle dans le bâtiment, pour les usagers et l'équipe, car il y avait un désaccord entre le propriétaire et le CPAS au sujet de la responsabilité des frais de réparation. Je rappelle que le centre est fréquenté quotidiennement par environ 70 personnes, dont la plupart n'ont accès à des sanitaires que via des endroits comme le nôtre. ll n'est pas normal, en tant que travailleur, de devoir attendre 14h de l'après-midi pour pouvoir utiliser les toilettes car ces dernières sont occupées par des personnes qui en ont plus besoin que nous."