"C’est spécial, mais il faut le tester", voilà l’état d’esprit des participants et participantes aux cortèges carnavalesques de ce dimanche. Des réjouissances habituellement programmées au sortir de l’hiver, et cette fois organisées en début d’été. La cause ? Les deux années d’annulation, pour cause de confinement d’abord, puis d’incertitudes quant à la levée des mesures sanitaires, et le délai excessivement court pour préparer les chars. C’est pourtant de la plus haute importance, parce que les deux villages, distants de quelques hectomètres seulement, entretiennent une rivalité dont personne ne peut vraiment expliquer l’origine. Mais les lanciers et les majorettes "s’affrontent", les unes en rouge les autres en vert, et la bataille est rude pour savoir qui a formé le plus beau cortège : les deux défilés marchent l’un vers l’autre, et, au point de rencontre, ça se termine quand même par des embrassades.
Trois années sans cette joute, ça a paru interminable aux sociétés folkloriques, d’où ce glissement de calendrier. Quelques-uns ont craint de fortes chaleurs, vu l’épaisseur de plusieurs costumes. Mais la pluie est venue apaiser leurs inquiétudes. Pour les fleurs en papier qui ornent les chars, c’est évidemment autre chose… Enfin, plus que deux cent trente-neuf fois dormir (ou pas) avant le prochain mardi gras.