Le parquet général a requis lundi cinq ans d'emprisonnement dont un ferme à l'encontre de François Fillon au procès en appel de l'ancien Premier ministre pour des soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope Fillon.
Hormis cette peine de prison, aménagée en détention à domicile avec bracelet électronique, l'accusation a aussi demandé 375.000 euros d'amende et 10 ans d'inéligibilité.
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Le ministère public a estimé que "la fictivité" de l'emploi comme assistante parlementaire de Penelope Fillon était "établie" et que François Fillon, "personnage éminent de la vie politique", avait été "à l'initiative" d'une "entreprise de détournement de fonds publics".
A l'encontre de Penelope Fillon, il a été demandé deux ans de prison avec sursis, 100.000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité, et contre son ancien suppléant Marc Joulaud, trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité.
Emploi fictif
Entre 1998 et 2013, François Fillon avait employé son épouse Penelope comme assistante parlementaire, dans le cadre de trois contrats signés par lui et par celui qui était alors son suppléant, Marc Joulaud.
Des prestations rémunérées 613.000 euros nets, "fictives ou surévaluées" selon l'accusation, pour qui les activités de François Fillon relevaient du "rôle social" d'une "conjointe d'homme politique", mais pas d'une collaboratrice.