L’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes provoque une onde de choc le 24 février 2022, il y a tout juste un an. Très vite, le président russe Vladimir Poutine est condamné de toute part, à l’exception notable de la Chine et de l’Inde. L’idée de juger l’agression contre l’Ukraine voit le jour tout aussi rapidement.
Le 28 février, soit quatre jours à peine après le début de l’offensive russe, le professeur de droit international Philippe Sands qualifie l’invasion de l’Ukraine comme le plus grave défi international de l’après deuxième guerre mondiale dans un article du Financial Times et propose de créer un tribunal pénal international pour juger "Poutine et ses acolytes" (Putin and his acolytes).
La publication de ce court article prend rapidement de l’ampleur. Très vite, l’idée est défendue par l’Ukraine elle-même. Suivront des spécialistes de droit international, des chefs d’États et de gouvernements, des représentants d’organisations internationales et d’ONG…
Un an plus tard, le débat sur la création d’un tribunal pénal international pour juger l’agression de l’Ukraine est plus vif que jamais et les problèmes juridiques auxquels il se heurte sont mieux connus. Des voix s’élèvent par ailleurs pour que la CPI, la Cour pénale internationale, joue sa partition.