Après 3 ans de discussions plutôt difficiles entre États membres et députés, le Parlement vient de donner son accord à ces nouvelles mesures.
Le commissaire européen, John Dalli, chargé de la Santé et de la Protection du consommateur : "Il ne s'agit pas de dire au consommateur ce qu'il doit manger mais de lui dire ce qu'il mange et de lui laisser le choix."
Laisser le choix,
notamment, de comparer. Les indications actuelles sont bien souvent illisibles,
en trop petits caractères. Le texte adopté est très clair, il prévoit même la
taille des caractères à utiliser pour indiquer les valeurs de protéines, de
glucides, de lipides, de sel, mais aussi la présence d'allergènes, ou la liste
des ingrédients sans oublier, toujours de manière lisible, la date de
péremption.
L'indication du pays d'origine ne concerne que les huiles, les
miels et les viandes mais pas celles qui entrent, par exemple, dans les salades
ou les plats préparés.
En revanche, pas question de mettre des feux vert, orange ou rouge suivant la qualité nutritionnelle de l'aliment. "Infantilisant" ont répondu une majorité de députés. Frédérique Ries, eurodéputée libérale, n'y était pas favorable: "Vous avez des produits qui sont excellents si on les consomme en petites quantités, comme l'huile d'olive ; on dit dans un même temps, consommez de l'huile d'olive, en même temps, elle serait rouge d'office puisque ce n'est que du produit gras, l'huile d'olive. Il vaut mieux travailler effectivement dans une lutte contre l'obésité qui n'est pas malheureusement, ce serait si simple, qu'une question d'étiquetage."
L'alcool n'est pas concerné par cette mesure, pas pour le moment, de même que les produits vendus sur les marchés et par les artisans.
Anne Blanpain