29 millions de véhicules diesel actuellement en circulation en Europe sont de gros pollueurs. L’organisation non gouvernementale européenne Transport & Environment jette un pavé dans la mare en publiant une nouvelle étude dont la conclusion est que le Dieselgate révélé en 2015 n’était que la partie émergée d’un énorme iceberg à la dérive. Selon cet organisme, c’est toute la procédure de contrôle du respect des normes environnementales par tous les constructeurs automobiles qui doit être revue. A plusieurs reprises, les auteurs de l’étude évoquent des comportements illégaux.
Publiée le jour du premier anniversaire de la révélation du scandale du Dieselgate, l’étude de "T&E" vient révéler ce qui s’apparente à des tricheries. Des constructeurs automobiles, mais aussi certains États européens producteurs d’automobiles auraient ainsi protégé leurs marques locales. Si les chiffres publiés sont exacts, ils établissent un niveau de danger élevé pour l’environnement et la santé publique.
Quatre pays commercialisent 69% des "voitures menteuses"
29 millions de véhicules diesel actuellement en circulation en Europe, sont de gros pollueurs. Et ce nombre serait en croissance. Plus de 80% des véhicules conformes au standard antipollution Euro 5 (les véhicules vendus entre 2010 et 2014) produisent trois fois plus de NOx (famille des oxydes d’azote) que prévu. Même diagnostic pour la récente norme Euro 6 en application depuis 2015 qui réduit les émissions acceptées de 180g à 80g/1000 km. Tous les pays sont frappés, mais la grande majorité des "Dirty Diesel Cars" (les véhicules diesels les plus sales) sont localisés dans 4 pays. A eux seuls, la France, l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne représentent 69% des voitures menteuses. Sur les 29 millions d’automobiles montrées du doigt par l’étude, 4 millions sont des VW, 3 millions des Renault, 2 millions des Peugeot, Citroën, Mercedes et Audi.