Les troisième, quatrième et cinquième volets des "Twitter Files" ont été publiés par Matt Taibbi le 9 décembre, le 10 décembre par Michael Shellenberger et le 12 décembre, par Bari Weiss.
Ces publications mettent en lumière la façon dont le compte Twitter de l’ancien président états-unien Donald Trump a été suspendu le 8 janvier 2020, deux jours après l’assaut du Capitole par des partisans du président sortant.
Le troisième volet fait état de la politique de modération entourant l’élection présidentielle de 2020 aux États-Unis et des discussions en interne sur l’impact de la suppression du compte d’un président, en exercice ou non. La suppression de certains contenus, basée sur des suppositions et de simples recherches Google, est également remise en cause. Le journaliste mentionne également des discussions régulières entre des responsables de la plateforme et le FBI qui remontait des tweets jugés "faux" autour des accusations de fraudes portées par des partisans de Trump.
Le quatrième volet est consacré à la façon dont les employés de Twitter ont réagi à l’attaque du Capitole des États-Unis le 6 janvier et le conflit au sein de l’entreprise sur la façon de prendre des mesures contre les tweets et les utilisateurs de Twitter partisans de l’attaque.
M. Shellenberger a partagé des captures d’écran de messages envoyés par Yoel Roth, l’ancien responsable de la sécurité de Twitter demandant à un collègue de travail de mettre sur liste noire les termes "stopthesteal" et "kraken". Ces deux termes sont associés à des partisans de l’attaque du 6 janvier qui estimaient que l’élection présidentielle avait été "volée" par les démocrates.
Il a également déclaré que la pression exercée par les employés de l’entreprise pour que l’ancien PDG Jack Dorsey approuve une politique tenant compte de la "récidive" afin de décider d’une suspension permanente d’un compte, en l’occurrence celui de Donald Trump.
Le cinquième volet a été publié le 12 décembre, par la journaliste Bari Weiss. Il fait état de conflits entre les employés de Twitter sur la façon dont le réseau a pris la décision de bannir Donald Trump de la plateforme. Une décision basée, notamment sur deux tweets spécifiques du président républicain sortant : l’un portait sur des bulletins de vote, l’autre sur sa non-participation à l’investiture de Joe Biden.
Des publications jugées non violentes dans un premier temps par plusieurs employés, mais vu d’une autre manière par Vijaya Gadde, l’ancienne cheffe du service juridique, politique et confiance de Twitter. Ce revirement a mené à la suspension définitive du compte de Donald Trump.