Trois journalistes turcs condamnés pour violation de la loi sur les services secrets sont brièvement retournés en prison mardi après avoir perdu en appel, mais ils ont été libérés en fin de journée.
Ils avaient été jugés en 2020 pour des informations rapportant qu’un officier des renseignements turcs avait été tué en Libye, après qu’Ankara avait apporté son soutien au gouvernement libyen reconnu par l’ONU.
En septembre 2020, le tribunal d’Istanbul avait condamné Aydin Keser, Ferhat Celik et Murat Agirel, journalistes au quotidien Yenicag, à quatre années et huit mois de prison pour violation de la loi sur l’Agence des Renseignements turcs (MIT).
Le rédacteur en chef de OdaTV, Baris Pehlivan, et une reporter, Hulya Kilinc, avaient été sanctionnés par trois ans et neuf mois de détention pour les mêmes charges.
MM. Agirel et Pehlivan avaient annoncé mardi matin sur Twitter qu’ils retournaient en prison.
"Pour la troisième fois… On est là, on y va… Au revoir" a posté Baris Pehlivan avec une photo selfie où il apparaît souriant, devant le principal tribunal d’Istanbul.
"Je retourne en prison parce que j’ai qualifié de martyrs ceux qui sont morts en martyr pour leur patrie", a tweeté Murat Agirel de son côté.
Quelques heures plus tard, les deux hommes ont été libérés, a indiqué à l’AFP leur avocat Huseyin Ersoz, sans davantage de précision.
"Et la liberté est intervenue. À l’instant", a-t-il publié sur Twitter, avec une photo des deux journalistes à leur sortie de prison.
Selon les médias locaux Hulya Kilinc, qui avait été emprisonné dans la province occidentale de Manisa après un contrôle médical, devrait également retrouver la liberté.