Des représentants du Parti démocratique des peuples (HDP), du Congrès national du Kurdistan (KNK), de l'Institut kurde et de différentes associations se sont rassemblés mardi à 11h30 devant le Parlement européen à Bruxelles pour lancer appeler l'Union européenne et l'Otan à solliciter une solution pacifique entre le peuple kurde et la Turquie. Ils veulent faire passer le message que c'est le peuple kurde qui est en danger, et non la Turquie.
Considérant que son intégrité territoriale est en danger, l'Etat turc a convoqué en urgence une réunion extraordinaire avec l'Otan mardi. "Sous couvert d'une guerre contre Daesh et le Parti des Travailleurs du Kurdistan, l'Etat turc mène une guerre contre le peuple kurde", dénonce Eyyup Doru, représentant européen du Parti démocratique des peuples. "Nous sommes inquiets que cela intensifie la guerre dans la région et mène à une confrontation ethnique. Nous voulons empêcher cela et trouver une solution pacifique. La résolution du problème kurde ne doit pas être militaire."
L'Etat turc a commencé vendredi une campagne militaire avec des bombardements lourds contre le PKK et sur les populations civiles habitant dans le Sud-Kurdistan (Irak). Ces attaques ont de fait mis fin au cessez-le feu initié par le leader kurde Abdullah Ocalan depuis 2013. Le gouvernement AKP a commencé des arrestations arbitraires de membres du HDP, des élus des municipalités majoritairement kurdes et de mouvements populaires.