Monde

Tunisie: 35 ans de prison pour l'ex-président Ben Ali et son épouse

Le juge Touhami Hafi qui préside le procès de l'ex président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le 20 juin 2011

© Fethi Belaid

Par AFP
L'ancien dictateur tunisien et sa compagne étaient jugés pour vol et possession illégale de devises étrangères et de bijoux. Le verdict est tombé quelques heures à peine après l'ouverture du procès.

Les amendes fixée par le juge Touhami Hafi sont de 50 millions de dinars (25 millions d'euros) pour l'ex-homme fort tunisien et de 41 millions de dinars (20,5 millions d'euros) pour l'ex-première dame.

L'ancien couple présidentiel, réfugié en Arabie saoudite, est également poursuivi pour possession illégale de drogues, d'armes et d'objets archéologiques. 

Pour ces trois chefs, le verdict sera rendu le 30 juin, a précisé le juge, afin de permettre aux avocats de la défense, commis d'office, de préparer la défense de leurs clients.

L'ex-président Ben Ali avait quitté la Tunisie le 14 janvier dernier, chassé par une révolte populaire qui avait mis fin à son règne sans partage, après 23 ans.

Les détails des deux affaires

La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, devant laquelle le procès s'était ouvert lundi matin avait donc à statuer sur deux affaires distinctes.

La première mettait en cause Zine el-Abidine Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi.

Elle porte sur la découverte dans un palais de Sidi Bou Said, dans la banlieue chic au nord de Tunis, de quantités faramineuses d'argent et de bijoux de luxe. 

La télévision publique avait montré d'imposantes liasses de dinars tunisiens et de devises étrangères empilées dans un énorme coffre, évoquant des images de "caverne d'Ali Baba".

Dans ce dossier, les chefs d'accusation retenus étaient notamment l'accaparement et le détournement de fonds publics.
   
Dans la seconde affaire, seul Zine el-Abidine Ben Ali est visé. Elle a trait à la découverte dans le palais présidentiel de Carthage de drogue et d'armes.
L'ancien président a à répondre, dans ce cas, de chefs d'accusation portant sur la détention d'armes et de stupéfiants.

Le ministère de la justice avait indiqué que les délits visés étaient passibles de peines allant de 5 à 20 ans, selon le ministère tunisien de la justice. Le fait que la peine infligée soit supérieure à 20 ans s'explique du fait qu'il y a plusieurs délits, a indiqué un avocat à l'agence AFP.

L'ex-président avait rejeté en bloc par avance toutes ces accusations par le truchement de son avocat libanais Me Akram Azouri.

Ju. Vl. avec agences

Condamnation de Ben Ali

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