Ce jour-là, une patrouille de police est envoyée gare du Nord à Bruxelles et contrôle un homme qui se trouve être en situation illégale. Plutôt que de traiter son dossier avec l'office des étrangers, comme le veut la procédure, ils embarquent la personne, l'obligent à se dénuder, et l'abandonnent dans un bois de la région bruxelloise.
Les policiers ont reconnu les faits, en niant toutefois l'avoir maltraité. Ils ont impliqué leur supérieur hiérarchique, liégeois d'origine, précisant qu'ils n'avaient fait que suivre ses consignes, ce que cet inspecteur principal réfute formellement. Tous trois ont été emprisonnés, mais c'est libre qu'ils comparaissent.
Curieusement, une affaire assez similaire s'est déroulée dans le Hainaut en 2010 et a d’ailleurs été jugée. Dans ce cas-là aussi, des policiers avaient abandonné un sans-papiers dans un bois. En première instance, ils avaient écopé de douze mois de prison avec sursis. En appel, ils ont été reconnus coupables de détention arbitraire mais ont bénéficié de la suspension du prononcé.
Marc Hildesheim