Après un dossier sur le financement des partis politiques, la RTBF donne la parole aux principaux intéressés : les partis sont-ils en faveur d’une réforme du système de leur financement ? Réduction des dotations, suppression des provinces, limites des dépenses sur Facebook… Ils ne manquent en tout cas pas d’idées.
"Nous poursuivrons la réforme du système de financement des partis, comme décidé au Parlement, notamment en renforçant la transparence et le contrôle des recettes et des dépenses", s’engage le gouvernement De Croo dans son accord signé fin septembre 2020.
Un an plus tard, à part quelques allusions dans les médias, pas de trace concrète de cette réforme. En attendant, les partis politiques ont reçu au total plus de 73 millions d’euros de la part de l’État en 2020. Alors que la plupart des partis consacrent une majorité de leur budget à leur organisation (centre d’études, personnel, etc.), certains préfèrent investir dans les publicités sur les réseaux sociaux ou dans l’immobilier.
8 partis sur 12 veulent réformer le système actuel
Notre rédaction a voulu savoir si les partis étaient satisfaits du système actuel de financement de leurs caisses. Ils ont également eu l’occasion de présenter leurs propositions pour modifier le système. Tous les partis représentés à la Chambre nous ont répondu, à l’exception du MR. Le parti libéral justifie ce silence par la tenue du congrès de ses 175 ans le week-end dernier : "Nous n’avons pas d’avis sur la question pour le moment."
Même si tous les partis ne se sont pas prêtés au jeu, on voit déjà en théorie se profiler d’éventuelles coalitions pour modifier le système établi par la loi du 4 juillet 1989. Huit partis sur douze trouvent par exemple que le système actuel de financement des partis politiques doit être réformé. Le PS, le cdH et DéFI estiment quant à eux qu’ils fonctionnent bien tel qu’il est.
Si l’on transpose ces affirmations en nombre de sièges à la Chambre, on obtient une majorité des deux tiers avec 108 sièges sur 150.
[Cliquez sur les flèches de ce graphique pour connaître les motivations de chaque parti.]