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Trois manifestants tués lors de l'attaque d'un convoi de l'ONU en RDC

Des troupes militaires sont vues après l'arrivée à Goma, en République démocratique du Congo, le 16 novembre 2022, d'un avion militaire transportant des troupes militaires envoyées par le Kenya dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) pour

© Augustin Wamenya/Anadolu Agency via Getty Images

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Par AFP, édité par Romane Bonnemé

Trois manifestants ont été tués mardi soir dans "l'attaque violente" d'un convoi de l'ONU au nord de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, a annoncé dans un communiqué la force de l'ONU en RDC (Monusco).

"Les Casques bleus revenaient d'une mission de ravitaillement à Kiwanja", à environ 70 km au nord de la capitale provinciale du Nord-Kivu, et se rendaient à Goma, "accompagnés par des FARDC" (militaires congolais), précise la Monusco dans un communiqué.

Peu avant d'arriver à Goma, "ils ont été assaillis par des manifestants qui, auparavant, avaient barricadé la route avec de grosses pierres, obligeant ainsi le convoi à s'immobiliser".

Des "assaillants" ont alors mis le feu à quatre camions dont ils ont "subtilisé la cargaison". "Trois personnes ont malheureusement perdu la vie durant les échauffourées", tandis que les Casques bleus et les FARDC "tentaient de protéger le convoi", ajoute la Monusco.

"Une enquête conjointe avec les autorités congolaises permettra de déterminer les circonstances de ces décès regrettable", dit-elle.

Multiplication des manifestations depuis un an

Les manifestations se sont multipliées depuis l'année dernière contre la Monusco, accusée par les habitants d'inefficacité face aux dizaines de groupes armés qui sévissent dans l'est de la RDC depuis près de 30 ans, en particulier le M23, mouvement rebelle à l'offensive depuis fin 2021 dans la province du Nord-Kivu.

Le même genre d'hostilité a commencé à poindre récemment à l'encontre de la force régionale est-africaine déployée dans l'est de la RDC, accusée par la population de "passivité" face aux rebelles du M23. 

La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, "compatit avec les familles des disparus et présente ses sincères condoléances", indique encore le communiqué de la mission de l'ONU. "Elle réitère son appel à la population pour faciliter la libre circulation du personnel de la Monusco", ajoute-t-il.

Visite du Pape en RDC : sujet jT du 01/02/2023

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