Séisme en Turquie et en Syrie

Tremblement de terre en Turquie : l’Anatolie, une région tectoniquement très active habituée aux séismes

La plaque anatolienne

© RTBF Q. Vanhoof

Le puissant tremblement de terre de lundi à la frontière entre la Syrie et la Turquie s’est produit dans une zone habituée aux séismes. La Turquie est pratiquement prise en étau entre les failles sismiques, l’Anatolie et Istanbul vivent sous la menace constante des mouvements tectoniques : ce qui est arrivé n’est pas une surprise, explique Michel Van Camp, chef du service de sismologie-gravimétrie à l’Observatoire royal de Belgique.

"La Turquie est malheureusement une zone tectoniquement très active. On y trouve de grands tremblements de terre régulièrement dont de nombreux le long de la faille nord anatolienne qui court le long de la Turquie, depuis l’Irak jusqu’à Istanbul et qui menace grandement Istanbul. Et puis la faille est anatolienne qui fait la limite sur de la Turquie avec la Syrie", explique Michel Van Camp.

"Ce sont des zones où les morceaux de croûtes terrestres bougent les uns par rapport aux autres, malheureusement pas sans choc et sans heurt, en créant de temps en temps des tremblements de terre de magnitude importante, et c’est ce qui s’est passé cette nuit".

Comme un pépin de melon entre deux doigts

 

Michel Van Camp décrit la Turquie, la plaque anatolienne, comme une région coincée entre les failles "comme un pépin de melon entre deux doigts", entre la plaque eurasienne et arabique. Un morceau de croûte terrestre qui glisse vers l’ouest entre deux failles… La faille nord anatolienne est un "décrochement", une faille coulissante, longue d’environ 1200 km.

Depuis la fin du Moyen Âge, il y a eu en moyenne un tremblement de terre de magnitude semblable tous les 100 à 200 ans. Le dernier séisme majeur remonte à 1822, il avait fait entre 20 et 60.000 morts dans la même région. Les séismes d’Izmit concernent par contre la faille nord anatolienne. En 1999, en août puis en novembre, deux forts séismes avaient fait 20.000 morts.

La région est densément peuplée, comme beaucoup de failles, souvent situées le long des côtes. Et la Turquie, malgré d’excellents ingénieurs et de grands progrès en matière de normes et de prévention, manque encore de constructions résistant bien au risque sismique. Après des années de guerre civile, la Syrie est moins bien lotie. Le sort des populations est d’autant plus préoccupant que cette catastrophe intervient en plein hiver.

Sur la même thématique : JT du 06/02/2023

Séisme en Turquie et Syrie : un bilan très lourd

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