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Travail : les Danois sont parmi les plus heureux au travail. Pourquoi ?

Nyhavn in Copenhagen

© H. Meischner -Getty images

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Par Christian Rousseau

Le Danemark était jusqu’il y a quelques années le pays où on était le plus heureux au monde au travail. En Belgique, on est 18e dans ce classement. Comment font-ils ? Les explications de Jean-Olivier Collinet ;

Un concept : la flexicurité

Le Danemark applique 3 principes principaux dans le monde du travail

 

  1. Les règles d’engagement et de licenciement sont très souples
  2. Les indemnités chômage sont généreuses et garanties à vie.
  3. La formation professionnelle y est très poussée

 

Changer d’emploi est très facile

 

Au Danemark, vous disposez, même si vous ne travaillez pas, d’au minimum de 90% de votre salaire pendant toute votre vie.

C’est donc un élément qui vous permet de quitter un emploi et d’en chercher un autre très facilement sans stress excessif.

A priori, ça peut sembler un système coûteux, mais il semble que ce soit une opération win-win. Seules 7% des personnes ne travaillent pas

 

Les préavis pour quitter un emploi sont très souples : 3 mois maximum. Ce qui peut paraître un avantage peut aussi devenir une crainte. Les entreprises peuvent licencier plus vite. Mais, étant donné que les règles sont appliquées de manière uniforme, les employés changent rapidement de travail et les employeurs trouvent des nouveaux candidats rapidement.

 

Confiance et autonomie dans le travail

Au Danemark, cela fait 20 ans que les gens peuvent gérer leurs horaires et leur planning comme ils le souhaitent. Le télétravail est également très répandu

Ils peuvent gérer leur temps de travail et leur vie privée comme ils l’entendent pour autant que la durée de travail soit respectée.

En fait, le postulat de base, c’est que la personne en face de vous est digne de confiance. Dans beaucoup d’entreprises, une hiérarchie horizontale est privilégiée à un modèle vertical.

 

C’est une forme de liberté encadrée où la notion de discussion d’égal à égal (ou presque) est préférée à l’idée de validation par un supérieur hiérarchique afin de favoriser la responsabilité collective. (Source Welcome to the jungle)

 

Une implication des jeunes dès le plus jeune âge

Dès 14 ans, les jeunes ont la possibilité de "prendre" un travail occasionnel. Ils sont près de 90% à le faire.

L’expérience permettrait de s’intégrer plus facilement dans le monde du travail par la suite. Ils peuvent également développer leur soft skills (savoir-être en français).

 

On privilégie l’empathie et la connaissance de soi

A partir de 6 ans et jusqu’à l’âge de 16 ans, les enfants ont des cours d’empathie obligatoires. On leur apprend ainsi à mieux se connaître, à comprendre leurs émotions et celles de leur entourage.

En fait, le modèle éducatif est basé sur la connaissance de soi et l’empathie. L’élitisme est souvent laissé de côté au profit du sens, du développement personnel et de l’estime de soi. Les cours d’empathie sont obligatoires pour les enfants de 6 à 16 ans. C’est le seul pays au monde à avoir adopté cette pratique ! Source : Welcome to the jungle

 

Un modèle à méditer ?

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