Transfusion, un drame qui explore les relations père fils, sur fond de stress post-traumatique d’un vétéran de guerre

"Transfusion" nous raconte l’histoire de Ryan. Ancien militaire, tireur d’élite à la retraite, Ryan essaie d’élever son fils Billy comme il peut. Mais rien n’est simple depuis la mort de sa femme, décédée dans un accident de voiture quelques années plus tôt. Ce terrible accident l’a plongé dans une profonde dépression. Sans oublier qu’il est encore et toujours rattrapé par ses faits d’armes et les traumatismes psychologiques liés à ceux-ci. Et pour ne rien arranger, Billy est un ado turbulent. Un jour, un ancien camarade de l’armée de Ryan vient lui proposer un job soi-disant facile pour empocher un maximum d’argent… de quoi régler les problèmes de Ryan… A moins qu’il n’en crée d’autres, beaucoup plus dangereux.

"Transfusion" est un drame psychologique qui explore les relations père fils, qui décrit les troubles de stress post-traumatique de ces soldats revenus du front et qui retrace les difficultés de réinsertion des uns et des autres. Un film dur et sombre avec une certaine profondeur. Mais ce n’est pas tout… Car ce film devient encore plus intéressant quand il se transforme en drame d’action doublé (voire triplé) d’un film noir à la mise en scène stylisée. Sa tension augmente lentement et sa rage contenue explose. Et dans le rôle de ce père prêt à tout pour sauver ce qui reste de sa famille, le choix de Sam Worthington est judicieux. En un film, la star de la saga "Avatar" montre qu’il est tout aussi à l’aise et crédible dans le drame que dans l’action.

Plongeons maintenant "Sous l’océan", avec le nouveau film Disney, l’adaptation en "chair et en arrête" du classique des studios Disney, La Petite Sirène.

L’histoire de "La petite sirène", c’est l’histoire d’Ariel, une sirène qui est étrangement attirée par le monde des humains et tombe amoureuse d’un prince. Un amour qui lui fera perdre ses caractéristiques de femmes poissons.

Depuis 1990, soit 33 ans maintenant, ce classique des Studios Disney oscarisé tourne en boucle (d’abord) en VHS puis (ensuite) en DVD sur vos différents lecteurs de salon. Ensuite parce que, petites, vous connaissiez ses chansons et qu’elles vous reviennent comme ça sans crier gare en mémoire.

Ariel est donc de retour dans cette adaptation en prises de vues réelles. Mieux encore, cette comédie musicale aquatique propose même trois nouvelles chansons. De quoi rapprocher toutes les générations, celle qui a connu l’originale et celle qui va la découvrir sur grand écran. Mais quoi qu’il arrive, vous allez surtout retomber sous le charme de cette Ariel… qui n’est plus blanche de peau ni rousse de chevelure. Et malgré les critiques imbéciles, cela méritait bien une nouvelle version.

Si vous aimez les drames au cinéma et la musique classique (de préférence la musique de Gustav Mahler), "Tár" est le film parfait pour vous. Un film qui sort à présent en DVD. Un magnifique portrait de femme, celui de cette cheffe d’orchestre talentueuse et controversée, Lydia Tár.

Ce film démarre et se conclut par une leçon de musique. Une leçon apprise par cœur et appliquée par Lydia Tár. Au prix de nombreux sacrifices, Lydia Tár est devenue l’une des plus grandes cheffes d’orchestre de la planète… Elle, qui joue maintenant d’égal à égal avec les plus grands chefs, sort bientôt son autobiographie. Et elle s’apprête à enregistrer la 5e symphonie de Gustav Mahler avec son orchestre, l’orchestre philharmonique de Berlin. Cet enregistrement complétera tout son travail sur le compositeur allemand. Un travail reconnu de tous. Alors qu’elle est au sommet, le suicide d’une de ses anciennes solistes l’emmène vers une descente aux enfers…

Si toute cette histoire n’est qu’une fiction, ce film "Tár" raconte on ne peut mieux le monde d’aujourd’hui… et ses contradictions. Le personnage de Tár incarne à merveille la locution "faites ce que je dis, pas ce que je fais". On sent encore toutes les difficultés que cette femme a rencontrées pour être au sommet et, une fois là-haut, toutes ces mains prêtes à la pousser en bas.

Un conte cruel et cynique dans une mise en scène entre gris et noir. Car "Tár" évoque parfaitement les zones d’ombre de la nature humaine. Une nature idéalement jouée par une Cate Blanchett parfaite de la première à la dernière seconde (comme toujours mais ici en mieux) qui s’est investie corps et âme dans ce rôle (elle jour du piano, elle passe de l’anglais à l’allemand en une phrase).