La ministre fédérale du Climat Zakia Khattabi a répété lundi être en faveur d’un retrait de la Belgique du Traité sur la Charte de l’Énergie, alors que la France a récemment annoncé avoir l’intention de s’en défaire. "Un retrait coordonné des États européens serait l’option idéale", précise-t-on à son cabinet.
Le 22 novembre prochain a lieu en Mongolie la Conférence annuelle des parties liées à ce traité controversé. Y sera soumise une réforme du texte, poussée par l’UE depuis plusieurs années et au sujet de laquelle un accord de principe a été dégagé en juin dernier. S’il y a des avancées dans cette "modernisation" du traité, elles sont "largement insuffisantes", selon la ministre Khattabi (Ecolo).
"Malgré sa modernisation, force est de constater que ce Traité contrevient aux ambitions climatiques belges et européennes. […] Alors que nous sommes en train d’approuver avec mes homologues le mandat de négociation de l’UE pour la COP27, il est nécessaire de donner un signal clair, d’autant que les experts du GIEC dans leur rapport d’avril dénonçaient les effets désastreux du Traité sur la Charte de l’Énergie. Raison pour laquelle je souhaite […] que la Belgique se retire du Traité".