Que dit la science en 2023, sur les expériences de mort imminente ?
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L’empathie est la capacité à ressentir et comprendre les affects, les émotions et les états émotionnels d’autrui. C’est aussi une capacité à s’identifier à l’autre et à ce qu’il ressent.
L’empathie est utile d’un point de vue de la psychologie évolutionniste. Elle permet une meilleure communication entre nous et un meilleur apprentissage. Les scientifiques ont fait une expérience avec des rats : ils ont mis deux rats dans une même cage. Un des deux rats reçoit une décharge électrique chaque fois qu’il va manger. L’autre rat (l’observateur) va s’éloigner de la nourriture.
L’empathie permet donc d’apprendre à éviter ou rechercher certaines choses : le lien social (grâce à l’imitation) et éviter la douleur et favoriser la survie. La douleur et la peur sont centrales dans le développement de l’empathie.
L’empathie fait intervenir ce qu’on appelle "les neurones miroirs", les neurones qui imitent l’action de l’autre. Elles ont été observées chez les singes par hasard. Les scientifiques ont remarqué qu’un singe qui voit quelqu’un boire a les neurones de cette action qui s’allument dans son cerveau alors même qu’il ne boit pas.
Cette expérience a ensuite été étendue aux hommes et aux émotions lors de différentes études. L’empathie fait intervenir plusieurs zones cérébrales, dont les neurones miroirs.
L’empathie a deux grandes dimensions : une dimension affective, qui fait intervenir les neurones miroirs et une dimension cognitive, plus intellectuelle. "L’empathie affective, c’est ce qu’on ressent quand on voit l’autre souffrir" explique Dr Caroline. On ressent donc la même émotion que celle qu’on décèle chez l’autre, on l’imite.
Ce processus d’imitation est important et favorise le lien social
On a aussi tendance à mimer les expressions faciales d’autrui : "Ce processus d’imitation est important et favorise le lien social et pourrait engendrer de la contagion émotionnelle" explique Dr Caroline.
L’empathie cognitive, c’est l’intellectualisation des émotions. Elle fait intervenir le cortex préfrontal médian dans le cerveau et permet à l’observateur de se distinguer d’autrui, mais aussi de lui attribuer des pensées, des émotions, et d’adopter le point de vue de l’autre. "C’est ce qu’on comprend, ce qu’on élabore par rapport aux émotions qu’on observe chez l’autre" ajout Dr Caroline.
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C’est donc le mix entre l’empathie affective et cognitive qui nous rend empathique. L’empathie affective permet de ressentir ce que l’autre ressent et l’empathie cognitive permet de comprendre qui est à l’origine de cette émotion pour ne pas faire de confusion avec soi-même.
Lorsque notre empathie affective est trop importante par rapport à l’empathie cognitive, nous devenons hyperempathe. Tout arrive sans filtre, la charge émotionnelle est alors très forte. Cela peut mener à de l’épuisement empathique.
L’inverse est également possible. Les politiciens tels que Trump sont des maîtres de l’empathie cognitive sans empathie affective. Cela leur sert pour manipuler les foules. Les psychopathes (qu’on croit absolument sans empathie) peuvent parfois avoir une empathie cognitive et peuvent l’utiliser pour manipuler l’autre.
Parallèlement à cette empathie pour autrui, on développe une empathie pour soi qui passe par les mêmes étapes :
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