La ministre flamande Zuhal Demir (N-VA) a refusé d’accorder son permis pour la construction d’une centrale à gaz à Vilvorde. Au-delà des raisons politiques derrière ce choix, la ministre s’est opposé à une centrale qui émettrait trop d’ammoniac, nocive pour les habitants. Entre-temps, Ecolo et le MR se chamaillent toujours au fédéral pour la prolongation de ces centrales. Voilà qui donne l’occasion pour faire le point sur ces centrales à gaz.
1. Pourquoi construire des centrales à gaz ?
Le gouvernement table sur une sortie du nucléaire pour 2025. A ce stade, il n’est pas encore établi si deux des sept réacteurs belges seront gardés en fonction. Les centrales à gaz doivent donc compenser la production d’électricité et garantir la sécurité d’approvisionnement. Le gouvernement a lancé un appel aux entreprises afin de construire des centrales électriques au gaz.
Il y a une dizaine de jours, le gestionnaire du réseau Elia a annoncé les lauréats de la première enchère du Mécanisme de Rémunération de Capacité (CRM), qui doit garantir la sécurité d’approvisionnement dans le cadre de la sortie du nucléaire. Parmi les projets sélectionnés (qui comprennent aussi des unités de production existantes, des batteries et de la gestion de la demande), figurent deux nouvelles unités de production au gaz, une à Vilvorde et une aux Awirs. Ces deux unités doivent fournir respectivement 796,25 MW et 805,35 MW.
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