Le dimanche 27 avril 1890, à Tournai, s’est déroulé une soirée dont le souvenir, d’après le critique de l’Indépendance Belge, est de ceux qui ne s’effacent pas…
La vielle, le 26 avril, César Franck et le pianiste Paul Braud étaient arrivés à Tournai par le train. Sur le quai de la gare, l’imposante silhouette du grand violoniste Eugène Ysaÿe attendait les deux hommes. Le lendemain devait avoir lieu un "festival" Franck, c’est-à-dire un concert consacré uniquement à ses œuvres. Au programme : deux mélodies ; la sonate pour violon et piano dédiée à Ysaÿe ; le quintette à clavier avec Paul Braud et le quatuor Ysaÿe et enfin l’églogue biblique Ruth dirigée par Franck lui-même. Le concert est un grand succès, "une victoire pour Franck et Ysaÿe", mais également pour la ville de Tournai, comme le note le critique du Courrier de l’Escaut. D’autant plus que ce concert n’est pas le seul événement notable.
Dans la matinée du 27, Franck s’était rendu en la cathédrale de Tournai et y avait longuement improvisé sur les grandes orgues. Un instrument de Ducroquet qui avait été modifié et augmenté quelques années auparavant. Mais ce que l’histoire se plaira à retenir, c’est surtout ce qui va se dérouler après le concert…