L'homme soupçonné d'avoir placé vendredi un engin explosif artisanal dans la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, sans faire de victimes, a été mis en examen (inculpé) et incarcéré samedi, a indiqué le parquet.
L'incident n'a pas fait de victimes et le parquet antiterroriste n'a pas été saisi.
L'homme âgé de 47 ans, "a été mis en examen pour violence avec préméditation n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail (ITT)", et placé en détention provisoire, a souligné le parquet de Toulouse, rappelant que le suspect avait des antécédents judiciaires. "Il avait notamment été condamné pour menace avec arme n'ayant pas entraîné d'ITT", a-t-il précisé.
Selon une source proche du dossier, l'homme soupçonné a également été impliqué le 23 mars dans une histoire de colis suspect dans une station de métro toulousain.
Pénalement responsable de ses actes
Selon le parquet, une expertise psychiatrique a décelé chez le suspect une "altération de la responsabilité", mais il "reste pénalement responsable de ses actes".
Une information judiciaire a été ouverte.
L'homme a été interpellé vendredi à Balma, une banlieue résidentielle de Toulouse, quelques heures après s'être introduit dans la cathédrale vers 08h30 et avoir déposé un paquet au pied de l'autel. Alors qu'il s'enfuyait en courant, il avait bousculé le sacristain qui tentait de le retenir. Le religieux a demandé aux fidèles d'évacuer la cathédrale, qui jouxte la préfecture, et a alerté la police.