Leur salaire mensuel est en moyenne de 1070 euros brut par mois, inférieur donc au seuil de pauvreté. Autre constat de l'étude, les travailleurs restent souvent bloqués dans le métier d'aide-ménagère faute de pouvoir accéder à des formations qui leur permettraient de faire évoluer leur carrière. La ministre wallonne de l'Emploi Eliane Tillieux veut faire sauter ce blocage. C'est un premier pas, mais elle voudrait qu'il y en ait d'autres, avec notamment des formations qui permettraient aux aides-ménagères de trouver un emploi mieux rémunéré et moins pénible dans d'autres secteurs d'activité.
On ne doit pas pour autant conclure que l'emploi dans le secteur des titres-services est un emploi de qualité médiocre. D'abord, ce sont de vrais emplois et c'est déjà précieux. Regardez par exemple les entreprises d'insertion, qui donnent du travail sous le régime des titres services à des travailleurs parmi les plus précaires, chômeurs de très longue durée ou sans la moindre qualification. Et s'il est vrai que certaines entreprises privées cherchent avant tout à faire des bénéfices sans trop d'égards pour les aides-ménagères, d'autres leur proposent de vraies formations et un vrai encadrement.
Michel GASSEE