Titeuf ne vieillit pas, par contre il évolue avec l’époque. Ce qui l’intéresse donc dans ce 18e tome, ce sont les problèmes d’aujourd’hui : le cours de math – avec des pistes innovantes pour enseigner les maths -, les relations avec les filles, l’intelligence artificielle, le changement climatique – et les solutions originales proposées par les élèves -, la pollution, les dangers d’Internet, le végétarisme, les orientations sexuelles,… Titeuf raconte des choses du monde.
Il est important pour Zep de traiter ces thèmes dans des livres destinés aussi aux enfants.
"Ce n’est pas vraiment une responsabilité. C’est que ça me semble être le moteur du gag, c’est qu’on a besoin de rire des choses qui nous inquiètent. Et il y en a toujours beaucoup. Et dès le départ, pour moi, ça a été une volonté que Titeuf relaie ces sujets qui sont des sujets d’inquiétude quand on est enfant. Dans le premier album, en 93, il y avait la guerre des Balkans, il y avait le sida. J’avais envie que dans Titeuf, il y ait aussi le handicap, la mort, les SDF. Les enfants ont besoin aussi de s’amuser de ça".
Dans la planche intitulée 'Les nouveaux monstres', Titeuf fait la liste de tous les monstres qui se cachent dans les placards, mais il finit par constater que le pire, c’est en réalité le vrai monde.
"C’est assez rare que je fasse une page comme ça, où Titeuf a conscience du temps qui a passé. […] Il est depuis 30 ans à cette fin de l’enfance et il pose un regard sur son ancienne enfance, sur tout ce qu’il a compris. […] Il pose un regard et il dit : les monstres, ce n’est peut-être pas ceux-là, au fond".